Assistance cardiaque longue durée : une alternative à la greffe de cœur
Cela fait 7 ans qu’Alain, suivi au CHRU de Nancy pour une insuffisance cardiaque avancée, a retrouvé autonomie et qualité de vie grâce à un dispositif d’assistance ventriculaire.
Un moment de convivialité était organisé ce 9 septembre 2019 pour marquer ce record de longévité en France.
Victime d’un infarctus massif du ventricule gauche en 2012 suite à une occlusion de son tronc coronaire, Alain âgé de 57 ans est hospitalisé au pôle Cardio médico-chirurgical du CHRU de Nancy. Son ventricule gauche est complètement défaillant et à son arrivée, il fait un arrêt cardiaque. Le patient est placé sous assistance circulatoire temporaire de type ECMO, mais son cœur ne récupère pas. L’équipe soignante (Dr Fabrice Vanhuyse) décide alors d’opter pour une assistance cardiaque longue durée.
Le dispositif d’assistance ventriculaire est une pompe mécanique. Lorsque l’une des pompes naturelles du cœur (ventricule) est défaillante, le dispositif est capable de remplacer cette fonction. Le sang peut ainsi à nouveau circuler dans l’organisme avec un débit suffisant.
Alain a récupéré une autonomie complète et une qualité de vie tout à fait satisfaisante. Très actif, il a pu continuer à s’occuper de sa famille, voir naitre ses petits-enfants et continuer à s’adonner à sa passion du bricolage.
Cette thérapeutique peut être appliquée en attente de greffe cardiaque ou en alternative à celle-ci quand le patient n’est pas ou plus éligible à la transplantation.
Il arrive également que certains patients sous assistance arrivent à récupérer sur le plan cardio-vasculaire ; un patient suivi au CHRU de Nancy a ainsi pu être « explanté » du dispositif d’assistance.
Le dispositif d’assistance ventriculaire de type Heartware
Une pompe est implantée dans le thorax au cours d’une intervention chirurgicale, dans une poche qui entoure le cœur (l’espace péricardique). Cette pompe est directement connectée au cœur au niveau de la partie inférieure du ventricule gauche, où elle reçoit le sang enrichi en oxygène et le propulse vers l’aorte. Une fois dans l’aorte, le sang peut circuler dans le reste de l’organisme.
Son débit est réglé par le médecin pour l’adapter aux besoins de de l’organisme du patient.
Un câble de transmission est raccordé à la pompe. Il sort de l’organisme par une petite incision dans la peau, puis se branche sur le contrôleur externe. Ce dernier dispose d’une alimentation électrique.